Maladie rare..., ma vie.
Biopsie des glandes salivaires
La biopsie des glandes salivaires accessoires est devenue un examen systématique dans la recherche de l'étiologie d'un syndrome sec ou dans le bilan diagnostique d'une sarcoïdose, d'une amylose ou d'une autre maladie auto-immune.
Il s'agit d'un geste simple qui consiste en une incision de quelques millimètres de la lèvre inférieure. Avant l'examen, la bouche doit être propre. Le patient est couché sur le dos, la tête légèrement surélevée. Une anesthésie est pratiquée par une injection locale à l'aide d'une aiguille sous cutanée très fine. À l'aide d'une incision de 1,5 à 2 cm de longueur de la muqueuse labiale inférieure. On isole et on prélève au minimum 5 à 6 glandes salivaires accessoires. La plaie est ensuite suturée.
Après l'examen, pour éviter l'accrochage des aliments sur un fil de suture, il faut rincer la bouche après chaque repas. Les plats épicés ou acides sont à éviter pendant quelques jours.
Cet examen est souvent utilisé en pratique courante en raison de son innocuité ( peu douloureux, peu d'incidents secondaires) et de l'accessibilité des glandes. De plus, il y a très peu d'effets secondaires, seulement parfois des hématomes de la lèvre ou une anesthésie locale régressive. D'une manière générale, les résultats obtenus sont très satisfaisants. Certains ont prôné l'étude des glandes salivaires palatines ou celle de la glande sublinguale. Cela permet l'obtention d'une plus grande quantité de parenchyme salivaire.
Par contre, si on veut une plus grande quantité de parenchyme salivaire, on peut pratiquer une biopsie des glandes salivaires principales. Mais cette opération présente des risques neurologiques comme l'atteinte du nerf facial dans la parotide. La parotide est la plus volumineuse des glandes salivaires.
La Biopsie nerveuse
La biopsie nerveuse consiste à prélever une partie d’un nerf pour l’analyser au microscope et tenter de retrouver la cause de la maladie ce qui peut permettre le cas échéant de proposer un traitement adapté.
Pour qui ?
La biopsie nerveuse est un examen invasif qui n’est pas réalisée systématiquement dans le cadre d’une neuropathie. Le neurologue demande le plus souvent ce prélèvement pour explorer certaines polyneuropathies handicapantes et/ou progressives dont l’étiologie reste indéterminée malgré un bilan exhaustif (ENMG, prélèvements biologiques, ponctions lombaires,….). La biopsie peut alors lui permettre de mieux comprendre les mécanismes à l’origine de cette atteinte du nerf périphérique, d’en mesurer la sévérité et surtout d’en trouver la cause et éventuellement le traitement.
Quel nerf biopser ?
Le nerf biopsié est toujours choisi dans une zone où la sensibilité est atteinte. Il s’agit dans tous les cas d’une petite branche sensitive ce qui exclut tout déficit moteur secondaire à la biopsie. Le nerf saphène externe situé (derrière la malléole externe au niveau de la cheville) est le plus souvent choisi mais d’autres nerfs peuvent être prélevés en fonction des symptômes cliniques (nerf radial au poignet, nerf musculo-cutané au dessus du coup de pied…).
Comment se déroule la biopsie ?
Le patient est généralement hospitalisé pendant quelques jours pour réaliser cette biopsie dans de bonnes conditions et bénéficier d’une surveillance médicale post-opératoire suffisante.Le prélèvement est réalisé au bloc opératoire ou dans une salle dédiée dans des conditions d’asepsie rigoureuse. L’opération dure 30 minutes environ et elle est effectuée sous anésthésie locale. Après une incision de la peau de 5 à 8 cm centimètres et une petite dissection indolore pour dégager le nerf des structures avoisinantes, celui-ci est sectionné ce qui peut engendrer à ce moment précis une sensation de décharge électrique très transitoire. Une biopsie cutanée et/ou musculaire peut être réalisée dans le même temps opératoire si le neurologue prescripteur l’a jugée utile. Le cas échéant le patient en a été informé en consultation ou durant son hospitalisation et son consentement préalable a été demandé.La cicatrice de la biopsie nerveuse est ensuite suturée avec du fil chirurgical et recouverte avec un pansement. Pour prévenir les problèmes de cicatrisation de la peau, de saignement local ou d’infections, des conseils de soins et d’hygiène sont donnés au patient qui reçoit également les ordonnances nécessaires pour éventuellement changer le pansement et enlever les points de suture après une cicatrisation complète.
Quelles précautions ?
Avant de bénéficier d’une biopsie nerveuse, il est nécessaire de signaler : - l’utilisation d’anticoagulant ou d’antiagrégants plaquettaires - toutes pathologies pouvant être à l’origine d’un risque de saignement (hémophilie…) - une allergie à l’iode ou à un produit anesthésiant. Après la biopsie, il faut respecter les conseils de soins donnés par l’équipe soignante à la suite du prélèvement pour le changement de pansement et l’ablation des points de suture. Lorsque la biopsie est réalisée au membre inférieur, il est important de ne pas poser le pied à terre pendant une dizaine de jours afin de ne pas risquer une réouverture de la cicatrice. Le patient peut toutefois se déplacer avec des cannes anglaises.




